Une saison de vendanges au Domaine des Gravennes - Episode 1

Une saison de vendanges au Domaine des Gravennes - Episode 1

 

Fin août 2017, message de Luc, mon ami vigneron sur mon répondeur:” allo Vinsou, c’est Lucky. Ca y est les vendanges commencent dans trois jours, tu nous rejoins quand? On t attend aux Gravennes!”

Suze la Rousse, dans la Drôme provençale, le lundi matin suivant, vers 7h du matin. L’équipe de vendangeurs arrive au domaine. Des novices comme moi, des habitués provençaux, des jeunes, des moins jeunes, des italiens, un suisse, l’équipe consitutée est hétéorclite. Nous allons devoir travailler ensemble pendant un mois à ramasser du raisin et en faire du vin!

 

 

 

Cadre magnifique, le Ventoux et les dentelles de Montmirail au loin en arrière plan avec le ciel orangé et le soleil qui se lève. Tout sourire, nous commençons à vendanger.

Viognier (cuvée Agapé), puis blancs (cuvée Tradition), et rosé (cuvée les frangins) s’enchaineront pendant les 10 premiers jours, suivant le même rythme: le matin nous vendangeons jusqu’en début d’après midi puis nous pressons directement le jus dans la cave, rangeons et préparons les cuves du lendemain.

 

 

 

photo par v m (@khmermaille) le

 

10h. l’équipe s’arrête pour un café partagé et quelques biscuits. Ca chambre, ça discute, ça rigole, ça parle parfois provençal, ça fume aussi une clope régénératrice. Parfois  Sarah May, qui veut ouvrir sa crêperie food truck, nous apporte une pastèque ou des crêpes. On est heureux à travailler ensemble.

 

Nous repartons vendanger. La pause a ouvert les conversations, qui généralement continuent dans les rangées. On s’entraide souvent: le retardataire se fait aider par ses voisins. L’occasion de discuter, mais bien rester concentré: ne couper que le raisin et non les doigts (les doigts du cousin de Luc se souviennent de mon sécateur, le pauvre!).

 

La remorque se remplit, signe du temps qui avance et de notre travail accompli. Fin de matinée, souvent la dernière heure est mon heure de calvaire: mal au dos, routine, chaleur, fatigue, j’ai l’impression de faire du sur place alors que Dédé tient le rythme 50m devant! Je scrute Remi et Luc attendant le moment fatidique “bon, c’est l’heure on arrête”.

 

Lien vers l'épisode 2: ici

 

Ecrit par Lou Vinsou (insta: @khmermaille)